Ligue 1
En Maine-et-Loire, les Phocéens seraient bien inspirés de réagir après un nul et trois défaites lors de leur deux plus récents matches de championnat et d'Europa League, une compétition où ils sont aussi vite entrés qu'ils en sont sortis, éliminés sans n'avoir aucun regret tant ils n'y ont jamais eu l'ombre d'une chance. Du passé faisons table rase et la réussite récente de l'OM face à Angers (depuis 2016, deux victoires et trois nuls) peuvent faire croire en un nouvel élan.
Mais les Angevins seront bien mieux que des sparring-partners à n'en pas douter si on les juge sur leurs plus récentes et agréables prestations. En effet, le SCO reste sur quatre sorties sans aucune défaite, trois nuls face à Nice, Caen et Nantes et un succès de prestige face à Montpellier. De forme retrouvée, les Angevins demeurent solides, n'ayant encaissé que deux buts au cours de cette belle période. A Nice, on ne donnait guère de leurs chances de s'en sortir vivant face à la réussite insolente des Aiglons mais c'était sans compter sur leur motivation optimale. Après avoir subi pendant quinze minutes, Angers a su faire le dos rond et a laissé passer un orage niçois trop furtif. Il a su aussi laisser la partie s'endormir sur ses lauriers les trois quart du temps sans que Nice ne soit en mesure de les bouger même quand Baptiste Santamaria mettait les gants de Ludovic Butelle, expulsé logiquement après une sortie hasardeuse hors de sa surface ... Un gardien angevin qui y est pour beaucoup de ce résultat ramené de la Côte d'Azur. Il fut en effet l'auteur d'un match constant et consistant, ponctué par un arrêt réflexe de grande classe en début de rencontre. Le SCO lui doit bien son point. Sa formation profitera donc de cette réussite actuelle pour poursuivre sa moisson de points alors que les Angevins avaient marqué (avant Nice) lors de chacun de ses sept derniers matches de L1, soit sa meilleure série dans l'élite depuis septembre 2017, justifiant sa réussite actuelle.
Car il est vrai que le ressort semble cassé à Marseille où, après un bon début de saison, les joueurs de Rudi Garcia marquent le pas, preuve en sont les 25 buts encaissés après 16 matches de Ligue 1, soit son plus mauvais total à ce stade de la compétition depuis la saison 1984/1985 où l'OM avait terminé d'ailleurs dix-septième lors de cet exercice. C'est dire que le mal est profond. A Nantes notamment, l'agacement de l'entraineur marseillais était palpable au sein d'une conférence de presse qui n'avait duré que deux minutes, juste le temps qu'il fallait pour fustiger les siens, qui avaient il est vrai bafoué ce soir-là les fondamentaux du ballon rond. Car finalement la Bonne Mère voit avancer le temps sans que rien ne change. Replacés en 4/3/3 les Phocéens ont montré du répondant face aux Canaris une mi-temps au moins, avant de revenir des vestiaires méconnaissables avec des insuffisances et nantis d'un moral en carton-pâte.
En repartant ainsi de la Beaujoire avec une sixième défaite cette saison (la cinquième en encaissant au moins trois buts), la crise ne couve pas forcément encore mais on s'en approche dangereusement selon certains cadres de l'OM, surtout après l'élimination de cette semaine à domicile en coupe de la Ligue. La révolte collective doit donc sonner rapidement surtout face à ce style d'adversaires si Marseille ne veut pas s'engluer à jouer le ventre mou de l'élite. La rencontre promet donc d'être ouverte et fertile en buts et la défaite pourrait être évitée du côté de Marseillais à la recherche de sa meilleure forme et intrinsèquement mieux composé.
Les compositions probables :
Angers : Boucher, Capelle, Thomas, Traoré, Bamba, Santamaria, Tait, Mangani, Fulgini, Reine-Adelaide, Bahoken
Absents : Pavlovic, N'Doye, Butelle (suspendus), Andreu, Pajot, Manceau (blessés)
Marseille : Mandanda, Sarr, Rami, Rolando, Amavi, Sanson, Strootman, Gustavo, Thauvin, Germain, Payet
Absent : Radojnic (incertain)
